La Méditerranée orientale au centre de la transition énergétique de l’UE
L’UE et l’Allemagne se sont fixé des objectifs ambitieux en matière de politique climatique et énergétique. Compte tenu de la nécessité de réduire les émissions de tous les secteurs de l’économie, ils ont désormais une vision différente de la situation énergétique en Méditerranée orientale qu’il y a quelques années.
Les importations de gaz naturel offshore en provenance de la Méditerranée orientale perdent de leur pertinence au profit des perspectives de la région de contribuer à l’économie émergente de l’énergie verte de l’UE. Compte tenu de la demande croissante d’électricité renouvelable en Europe, les interconnexions électriques transcontinentales entre les réseaux électriques européens, africains et du Moyen-Orient pourraient devenir une nouvelle norme via la Méditerranée orientale. Il existe également un potentiel régional pour jouer un rôle dans la stratégie hydrogène de l’UE.
Une avancée majeure
Faire avancer la transition énergétique en Méditerranée orientale apporte de nouvelles perspectives économiques et des incitations à la coopération politique tant au niveau régional qu’international. Les conflits et les tensions autour de la délimitation des frontières maritimes entre les deux communautés à Chypre et entre la Grèce et la Turquie perdraient une grande partie de leur caractère politiquement explosif. Cependant, la méfiance et les inimitiés profondément enracinées pourraient encore entraver les approches constructives et inclusives vers l’expansion des énergies renouvelables et l’interconnexion électrique dans toute la Méditerranée orientale.
Voici une vidéo en anglais relatant le rôle de l’UE dans la transition énergétique :
L’UE s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de politique climatique et énergétique. D’ici 2030, il vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à au moins 55 % en dessous des niveaux de 1990 ; son échéance de neutralité climatique est 2050. Ces jalons ont été convenus conjointement par tous les États membres dans le Green Deal que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté au Conseil européen le 11 décembre 2019, et ont ensuite été ancrés dans la loi européenne sur le climat. Sur le chemin de la neutralité climatique, les États membres de l’UE subiront une transformation fondamentale vers l’économie la plus décarbonée possible dans les années à venir.
Une nouvelle perspective sur les affaires énergétiques dans cette région
Au cours de la dernière décennie, les découvertes de gaz naturel offshore en Méditerranée orientale ont beaucoup attiré l’attention de l’UE. La stratégie européenne de sécurité énergétique annoncée par la Commission européenne en 2014 encourageait les importations de gaz naturel de la région comme moyen de diversifier les approvisionnements des pays tiers, de réduire la dépendance politique vis-à-vis de la Russie et d’accroître ainsi la sécurité énergétique de l’Europe.
Or, la décarbonisation des économies des États membres voulue par l’UE va désormais faire chuter la demande européenne de gaz naturel à moyen et long terme. C’est pourquoi, les importations de gaz naturel en provenance de la Méditerranée orientale ne sont plus considérées comme particulièrement pertinentes.
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