Le Boycott de la Coupe du Monde est-il l’apanage des extrémistes ?
Alors que l’édition 2022 de la Coupe du Monde au Qatar est un véritable succès, on peut se demander qui voulait boycotter la compétition, et pour quelles raisons…
Boycotter la Coupe du Monde est-il vraiment un acte de courage ? Oui, tellement la compétition au Qatar s’avère un succès. Match après match, surprise après surprise, la compétition ne cesse de battre des records d’audience. Quant à la qualification des Lions de l’Atlas pour les demi-finales, face à la France, elle est tout simplement historique !
Des chiffres montés en épingle
Alors qui veut encore boycotter l’une des plus grandes compétitions sportives de la planète, sinon les militants les plus extrémistes et les plus politisés qui soient ? Il faut dire que l’exposition médiatique d’une telle épreuve, suivie partout à travers le monde, est une occasion unique pour les ONG et les organisations militantes de se mettre en valeur et en lumière. Ainsi, Human Rights Watch ou Amnesty ont largement communiqué sur les critiques faites à l’organisation de l’épreuve par le Qatar à partir du moment où le compte-à-rebours en a été lancé. Soit une bonne décennie après que la compétition ait été confiée au petit émirat du golfe…
Activistes et médias auront également, pour l’occasion, largement repris les chiffres d’une enquête réalisée par le quotidien britannique The Guardian. Et ce sans se poser de question sur la véracité des chiffres avancés, a priori impossibles à recouper ou vérifier. La construction des stades et bâtiments pour la Coupe du Monde 2022 a-t-elle vraiment entraîné tant de décès de travailleurs migrants ces dix dernières années ? Le sujet fait d’autant plus débat qu’en fait ni Amnesty ni The Guardian n’ont en fait affirmé que ces personnes étaient décédées lors de la construction du stade, ni même dans le contexte de la Coupe du Monde 2022.
Des critiques très orientées
Il faut aussi reconnaître que les critiques quant à la Coupe du Monde 2022 au Qatar ne sont pas aussi généralisées que certains pourraient le prétendre. Dans les faits, dans nombre de pays, le sport l’emporte purement et simplement sur une vision militante et politisée. C’est essentiellement au sein de certains pays européens que des voix se sont élevées pour protester contre ce premier Mondial dans un pays arabe. Pur hasard, ou sorte de racisme ne disant pas son nom ?
Les attaques contre le plus grand rendez-vous du Ballon Rond, dans l’Hexagone, sont également issues des profils politiques les plus extrêmes, qu’ils soient associatifs ou politiques. Comment ne pas y reconnaître des traits communs ? De la présidence d’Amnesty International France au leader de La France Insoumise, les critiques contre la compétition sont tout autant un prétexte qu’une fenêtre de tir, un axe de communication de masse à exploiter. «Un Français n’a rien à foutre là-bas», disait élégamment Jean-Luc Mélenchon en avril 2021. Alors que la troisième étoile se rapproche, n’a-t-il pas changé d’avis. Même Emmanuel Macron se déplace pour assister à la demi finale contre le Maroc. Quant aux villes ayant renoncé à proposer fans zones et écrans géants, il est clair que les résultats de l’équipe de France le leur fait sans doute regretter.
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