Les taxis et les VTC sont deux modes de transport très utilisés par les consommateurs, que ce soit pour se déplacer en ville, se rendre à l’aéroport ou à la gare. Mais comment faire la différence entre ces deux types de professionnels ? Et comment éviter les arnaques et les pratiques commerciales trompeuses qui sont fréquentes dans ce secteur ?

Taxis et VTC : deux réglementations distinctes

Les taxis et les VTC (voitures de transport avec chauffeur) ne sont pas soumis aux mêmes règles. Les taxis ont le monopole de la maraude, c’est-à-dire qu’ils peuvent être hélés dans la rue ou stationner sur des emplacements réservés. Ils ont également accès aux voies réservées aux bus et aux taxis. Les taxis doivent respecter des tarifs réglementés, qui sont affichés au compteur et qui varient selon la zone géographique, le jour, l’heure et le trajet. Le prix final de la course n’est pas connu à l’avance, sauf en cas de forfait (par exemple pour les aéroports) ou de remise consentie par le chauffeur.

Voici des conseils pour choisir entre les deux :

Les VTC, quant à eux, ne peuvent pas prendre en charge des clients sans réservation préalable. Ils doivent disposer d’une carte professionnelle et d’un macaron spécifique apposé sur le pare-brise. Les VTC sont libres de fixer leurs tarifs, qui doivent être communiqués au client avant la réservation. Le prix de la course est donc connu à l’avance et ne peut pas être modifié.

Taxis et VTC : des pratiques commerciales trompeuses à dénoncer

En 2022, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mené une enquête dans le secteur du transport public particulier de personnes. Elle a contrôlé 305 établissements, dont des VTC, des taxis indépendants, des centrales de taxis et des chauffeurs. Elle a relevé que plus d’un établissement sur trois était en anomalie  .

Les principales infractions constatées concernent :

• La confusion entre VTC et taxi : certains VTC utilisent le mot « taxi » dans leur référencement ou dans l’URL de leur site internet, ce qui peut induire le consommateur en erreur sur la qualité du professionnel et sur le mode de tarification.
• L’usurpation d’identité : certains professionnels utilisent une marque, un logo ou un nom de société existants sans autorisation, ou encore des logos institutionnels (République Française, DGCCRF, aéroports, SNCF…), ce qui peut laisser penser qu’ils sont agréés par des institutions.
• Le non-respect des obligations d’information : certains professionnels ne mentionnent pas les informations obligatoires relatives au médiateur de la consommation, au paiement par carte bancaire, à la facturation ou encore à la commune de rattachement pour les taxis.

Ces pratiques commerciales trompeuses sont sanctionnées par le code de la consommation. Elles peuvent entraîner des amendes administratives pouvant aller jusqu’à 3 000 euros pour une personne physique et 15 000 euros pour une personne morale.

Taxis et VTC : comment se protéger et faire valoir ses droits ?

Pour éviter les pièges des taxis et des VTC, il est important de s’informer avant de réserver ou de monter dans un véhicule. Voici quelques conseils :

• Vérifiez la qualité du professionnel : un taxi doit avoir un compteur visible, une lampe lumineuse sur le toit et un macaron avec son numéro d’immatriculation sur la vitre arrière. Un VTC doit avoir une carte professionnelle avec sa photo et un macaron avec son numéro d’immatriculation sur le pare-brise.
• Comparez les tarifs : pour les taxis, vous pouvez consulter les tarifs réglementés sur le site du ministère de l’Intérieur ou sur l’application Taxi Proxi. Pour les VTC, vous pouvez comparer les offres sur les plateformes de réservation en ligne ou sur l’application Le.Taxi, qui regroupe les taxis et les VTC.
• Demandez un devis ou un forfait : pour les taxis, vous pouvez demander un devis ou un forfait avant de monter dans le véhicule, surtout si vous vous rendez à l’aéroport ou à la gare. Pour les VTC, le prix de la course doit être indiqué avant la réservation et ne peut pas être modifié.
• Exigez une facture : pour les taxis, la facture est obligatoire pour toute course supérieure à 25 euros. Elle doit mentionner le nom du chauffeur, le numéro d’immatriculation du véhicule, la date et l’heure de la course, le montant total et le détail des éventuels suppléments. Pour les VTC, la facture est obligatoire pour toute course. Elle doit mentionner le nom du chauffeur, le numéro d’immatriculation du véhicule, la date et l’heure de la course, le prix total et le détail des éventuels frais annexes.
• Signalez les abus : si vous êtes victime d’une pratique commerciale trompeuse ou d’un litige avec un taxi ou un VTC, vous pouvez contacter la DGCCRF, le médiateur de la consommation ou une association de consommateurs. Vous pouvez également déposer une réclamation sur le site SignalConso.

Les taxis et les VTC sont des services utiles et pratiques pour se déplacer. Mais il faut rester vigilant et bien s’informer pour éviter les mauvaises surprises. N’hésitez pas à comparer les offres et à faire valoir vos droits en cas de problème.