Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée au XXIe siècle. Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion des combustibles fossiles sont la principale cause du réchauffement de la planète et de ses conséquences néfastes sur l’environnement et la société. Pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, comme le prévoit l’Accord de Paris, il ne suffit pas de réduire les émissions de CO2, il faut aussi les éliminer de l’atmosphère.

C’est là qu’interviennent les technologies de capture directe de l’air (DAC), qui permettent de filtrer le CO2 présent dans l’air ambiant et de le stocker de manière permanente, soit sous terre, soit sous forme de produits utiles. Ces technologies sont encore à un stade expérimental, mais elles suscitent un intérêt croissant de la part des scientifiques, des gouvernements et des entreprises qui cherchent à atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle.

Qu’est-ce que la capture directe de l’air ?

La capture directe de l’air est un procédé qui consiste à extraire le CO2 présent dans l’air à l’aide de ventilateurs géants et de filtres chimiques. Le CO2 capturé peut ensuite être comprimé et transporté vers un site de stockage souterrain, où il se transforme en roche au fil du temps, ou vers une installation de transformation, où il peut être utilisé pour fabriquer des carburants synthétiques, des engrais, des plastiques ou d’autres produits.

Voici une vidéo relatant ces faits :

L’avantage des technologies DAC par rapport aux autres méthodes de capture du carbone est qu’elles peuvent être installées n’importe où, indépendamment de la source d’émission, et qu’elles peuvent capter le CO2 déjà présent dans l’atmosphère, pas seulement celui qui est produit par les activités humaines. Ainsi, elles peuvent contribuer à réduire la concentration atmosphérique de CO2, qui dépasse actuellement les 400 parties par million (ppm), et à inverser le changement climatique.

Quels sont les défis et les coûts des technologies DAC ?

Les technologies DAC sont encore à un stade précoce de développement et font face à plusieurs défis techniques, économiques et sociaux. Le principal défi technique est d’améliorer l’efficacité et la fiabilité des procédés de capture et de stockage du CO2, ainsi que d’assurer leur sécurité et leur durabilité environnementale. Le principal défi économique est de réduire les coûts des technologies DAC, qui sont actuellement très élevés, allant de 100 à 1000 dollars par tonne de CO2 capturé, selon les estimations. Le principal défi social est d’obtenir l’acceptation et le soutien du public et des décideurs politiques pour le déploiement à grande échelle des technologies DAC, qui nécessitent une forte consommation d’énergie et d’espace.

Pour surmonter ces défis, il faut investir davantage dans la recherche et le développement des technologies DAC, ainsi que dans leur intégration dans les politiques climatiques nationales et internationales. Il faut également créer des incitations financières et réglementaires pour encourager les entreprises à adopter les technologies DAC comme moyen de compenser leurs émissions résiduelles ou d’accroître leur responsabilité environnementale.