Les Restos du Cœur, l’association fondée par Coluche en 1985 pour distribuer des repas aux plus démunis, sont confrontés à une situation critique. En raison de la hausse des prix des produits alimentaires et des coûts de fonctionnement, ils peinent à répondre à la demande croissante d’aide alimentaire.
L’inflation, c’est-à-dire la hausse générale et durable des prix, touche particulièrement les produits alimentaires. Selon l’Insee, l’indice des prix à la consommation des produits alimentaires a augmenté de 2,4 % entre août 2022 et août 2023, soit plus que l’inflation globale (+1,9 %). Cette hausse s’explique notamment par la flambée des prix des matières premières agricoles, liée aux aléas climatiques et aux tensions géopolitiques.
Voici une vidéo relatant cette nouvelle :
Or, les Restos du Cœur dépendent en grande partie des dons de produits alimentaires pour assurer leurs distributions. Ils reçoivent environ 80 % de leurs approvisionnements de la part du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) et du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), qui achètent les denrées sur le marché. Mais avec l’inflation, ces fonds européens ne suffisent plus à couvrir les besoins.
En outre, les Restos du Cœur doivent faire face à une augmentation de leurs coûts de fonctionnement, liée notamment à la hausse des prix du carburant, de l’électricité et du gaz. Ces dépenses représentent environ 20 % de leur budget annuel, qui s’élève à 200 millions d’euros.
Face à l’inflation, les ménages les plus modestes voient leur pouvoir d’achat se réduire et leur précarité s’aggraver. Selon l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en France métropolitaine était de 14,6 % en 2019, soit plus de 9 millions de personnes vivant avec moins de 1102 euros par mois. Ce taux serait stable en 2020, mais il pourrait augmenter en 2021 et 2022 en raison de la crise sanitaire et économique liée au Covid-19.
Dans ce contexte, la demande d’aide alimentaire ne cesse de croître. Les Restos du Cœur accueillent chaque année plus d’un million de bénéficiaires, dont un tiers sont des enfants. Entre 2019 et 2020, ils ont distribué 136 millions de repas, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente. Et pour la campagne d’hiver 2021-2022, qui débute le 23 novembre, ils prévoient une hausse supplémentaire de 10 %.
Face à cette situation alarmante, les Restos du Cœur ont lancé un appel à la solidarité nationale le 4 septembre dernier. Ils demandent au gouvernement de revaloriser le budget alloué à l’aide alimentaire, qui est actuellement de 250 millions d’euros par an. Ils réclament également une augmentation du crédit d’impôt accordé aux entreprises qui leur font des dons en nature ou en numéraire, qui est actuellement de 60 %.
Plusieurs acteurs ont déjà répondu à cet appel. Le gouvernement a annoncé une aide exceptionnelle de 10 millions d’euros pour soutenir les associations caritatives. Des entreprises comme Carrefour, Danone ou Nestlé ont promis des dons supplémentaires de produits alimentaires ou d’argent. Et des personnalités comme Omar Sy ou Jean Dujardin ont relayé le message sur les réseaux sociaux.
Mais ces gestes ponctuels ne suffiront pas à résoudre le problème sur le long terme. Les Restos du Cœur appellent à une mobilisation générale pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. Ils invitent les citoyens à faire des dons, à devenir bénévoles ou à signer leur pétition en ligne.
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